Le stress est omniprésent dans nos vies. Le stress est une réaction physiologique naturelle, qui permet à notre organisme de mobiliser nos ressources face aux changements. Ponctuellement, le stress peut être un véritable stimulant permettant de se dépasser, mais il peut devenir néfaste pour la santé physique et mentale s’il s’installe dans la durée.
Lorsque nous percevons quelque chose de stressant, il s’ensuit une cascade d’événements biologiques. Votre cerveau en alerte envoie un message (via la moelle épinière) à vos glandes surrénales (situées au-dessus des reins) pour qu’elles sécrètent de l’adrénaline et du cortisol dans le sang.
- Votre rythme cardiaque augmente, ce qui apporte davantage de sang et d’oxygène dans tout votre corps pour mieux fuir ou combattre.
- Vos pupilles se dilatent pour mieux voir ce qui vous entoure.
- Votre taux de glucose dans le sang augmente pour qu’une plus grande quantité d’énergie soit disponible rapidement.
- Le rythme respiratoire augmente pour favoriser l’apport en oxygène.
- L’activité de vos autres systèmes ralentit (immunitaire, digestif…) pour permettre à votre corps de se concentrer sur l’essentiel.
Il en résulte la sécrétion d’hormones du stress, tels l’adrénaline et le cortisol.
D’où vient le cortisol et à quoi sert- il ?
Le cortisol est qualifié d'hormone stéroïde parce qu'il est fabriqué à partir du cholestérol au sein des glandes corticosurrénales qui sont situées juste au-dessus des reins. Elle participe, entre autres, à la synthèse du glucose, à la libération des protéines, au processus anti-inflammatoire, au développement osseux ou encore à la régulation de la pression artérielle. Le cortisol est qualifié d'hormone du stress, car elle permet à l'organisme de s'adapter face à diverses situations pour laquelle elle doit faire face. Il a une action hyperglycémiante, c'est à dire qu'il élève le taux de sucre dans le sang en favorisant sa synthèse dans le foie.
Une augmentation chronique du taux de cortisol, entraîne avec elle de sérieux soucis de santé : des fonctions immunitaires diminuées, de l’obésité, de l’hypertension, de l’insomnie, des maladies cardiaques avec des dysfonctionnements dans les performances cérébrales, des angoisses, de la dépression, des changements d’humeur, des pertes de mémoire, des troubles de la concentration et toutes sortes de troubles psychiques. Le stress a des conséquences négatives sur chaque fonction cognitive. Tragiquement, le stress cause la mort des cellules du cerveau en ce sens qu’il les stimule de façon extrême.
De la phase d’alarme à la phase d’épuisement
Face à un stress, l’organisme réagit en mettant en place des « stratégies » pour s’adapter. Trois phases sont instaurées, une phase d’alarme, une phase de résistance et une phase d’épuisement. Ce sont des réactions d’adaptation qui vont avoir une répercussion sur l’autorégulation naturelle de l’organisme :

La phase d’alarme : C’est la première étape de la réponse au stress. Par la voie nerveuse (système nerveux sympathique), des substances appelées catécholamines (l’adrénaline et la noradrénaline) sont libérées.
L’adrénaline prépare à l’action physique rapide. La noradrénaline stimule les cinq sens, la concentration et la mémoire. La vigilance de l’individu est accrue pour interpréter la situation de stress et réagir au plus vite. Ces hormones augmentent l’afflux de sang et d’oxygène.
Le rythme cardiaque et la respiration s’accélèrent, les pupilles se dilatent, les poils se redressent, la vigilance est optimisée face à l’agresseur.

La phase de résistance : La situation de stress perdure. Certaines structures du cerveau (hypophyse et hypothalamus) fabriquent des hormones stimulant les glandes surrénales.
Cela entraîne la libération des glucocorticoïdes, comme le cortisol, qui stimule la fabrication de glucose, donnant l’énergie à l’organisme pour se défendre, freine la digestion et la croissance des os.
Cette libération de glucose fournit à l’organisme, notamment aux muscles, cœur et cerveau, l’énergie nécessaire pour lutter contre le stress.

La phase d’épuisement : Le stress devient mauvais « stress négatif ». L’organisme ne parvient plus à se défendre, le stress devient chronique.
L’organisme est stimulé pour tenter de maintenir l’homéostasie. Submergé de cortisol, l’équilibre interne est perturbé, les réserves en énergie s’appauvrissent.
Les signes délétères du stress apparaissent : installation de la fatigue, épuisement des réserves, apparition des premiers troubles. Les défenses immunitaires baissent et rendent l’organisme plus vulnérable ayant pour conséquence de favoriser l’apparition de maladies infectieuses ou inflammatoires.
Nous sommes plus sujets aux rhumes, grippes, bronchites en période de stress intense.
Signes & Effets courants du stress sur la santé